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Philo Mermoz TES 1-2 et 3
29 avril 2018

2. Le stoïcisme: Vertu et sagesse

2. Vertu et sagesse

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On a vu que, pour Epicure, le bonheur est le but de l’existence c’est-à-dire que, par définition, tout homme cherche à être heureux or pour Épicure, le bonheur est un équilibre entre le plaisir et la raison.

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Pour les stoïciens, en revanche, et plus particulièrement Epictète, le plaisir et la raison sont des choses totalement incompatibles parce que le plaisir est un sentimen  lié à notre sensibilité c’est-à-dire notre animalité. Faire du plaisir le critère du bonheur c’est donc réduire le bonheur à quelque chose d’animal, or être un homme c’est justement pouvoir dépasser son animalité. Voilà pourquoi, il ne faut plus définir le bonheur par rapport au plaisir mais comme le plein épanouissement de son humanité, comme ce qui constitue l’excellence de l’homme, à savoir la vertu (arété en grec)

Aujourd’hui on a une mauvaise définition de la vertu être vertueux c’est se retenir, se brimer, se brider. La vertu est uniquement vue comme privation. Pour les grecs, en revanche, la vertu c’est un maximum, ce qui constitue l'excellenece d'un être et précisément qu’est ce qui constitue l’excellence de l’homme ? C'est de développer sa raison. Plus on développe sa raison plus on est soi-même.

Rechercher le bonheur, c’est donc rechercher la vertu , c’est-à-dire développer sa raison , c’est-à-dire philosopher. Voilà pourquoi , le bonheur ne dépend ni de l’argent ni des biens matériels ni du plaisir mais il dépend d’un changement intérieur qui consiste à suivre sa raison.

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Par conséquent, pour être heureux il ne faut pas compter ni sur la chance ni sur la possession de biens et justement, comme on l'a déjà vu, le grand problème de notre époque c’est qu’on confond ETRE BIEN et AVOIR des biens. Or, on a beau avoir tous les biens du monde on ne sera pas heureux si on n'est pas d’abord bien avec soi-même , voilà pourquoi le bonheur passe par un changement intérieur qui consiste à se CONNAITRE SOI MEME , prendre conscience de SOI, SAVOIR  que CONTRAIREMENT aux animaux notre vie ne se réduit pas au plaisir mais être un homme c’est être doué de raison.

Toute le sagesse (bonheur) consiste en un changement intérieur qui suppose de suivre sa raison et non pas ses passions.

Qu’est-ce que la passion : Spontanément  on croit que la passion c’est un élan, un désir qui nous porte et qui nous donne la force de tout accomplir (renverser les montagnes) et donc le désir semble être quelque chose de positif dans la mesure où il nous permet de nous surpasser, de nous dépasser d’aller au-delà de nous-même , or les stoïciens insistent sur l’idée que la passion est incontrôlable et surtout destructrice. En effet, la passion est toujours exclusive, on ne pense qu’à elle, on ne vit que pour elle et on a tendance à se confondre avec ses passions c’est-à-dire qu’on ne fait qu’un avec elle (cf. Phèdre de Racine). En un mot, on va se perdre dans sa passion.

Par exemple, supposons que l’on tombe amoureux, au début cet amour fait que je me sens bien, porté, je n’ai jamais été autant moi-même que quand je suis avec la personne que j’aime. Je trouve le sens de mon existence  dans sa présence, or la passion crée toujours un manque qui fait que même quand je suis avec celle que j’aime, sa présence ne me suffit plus, je veux qu’elle soit toujours là encore plus là et qu’elle porte toujours son attention sur moi. Dans la passion on va consumer l’autre, on va perdre l’autre, on va le détruire et surtout on va se perdre soi-même. Voilà pourquoi, la passion est contraire au bonheur et si on  veut réellement être heureux, il faut chercher à se libérer de toute passion, c’est ce que les stoïciens appellent apathéia = indifférence.

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Supposons qu’on assiste à un accident on voit son meilleur ami, gisant par terre, si on cède à ses passions, à ses émotions on va adopter un mauvais comportement, on va paniquer et se précipiter donc faire n’importe quoi. Celui qui est dépassionné, indifférent c’est celui qui va rester lucide, rester conscient et faire exactement ce qu’il faut faire ou en tout cas au mieux. Dès lors, le sage c’est déjà celui qui est conscient de ce qu’il peut.  Savoir ce qu’on peut et en fonction ce de qu’on peut faire au mieux de ses capacités et aussi savoir ce que l’on veut. Et savoir ce que l'on veut justement, c'esr apprendre à changer ses désirs plutôt que l’ordre du monde, c’est-à-dire apprendre à vouloir ce qui est et donc le stoïcien n’est pas résigné mais il apprend à connaitre les choses telles qu’elles sont pour pouvoir mieux agir dessus.

-          Supposons qu’on joue au poker, on ne peut pas choisir son jeu et si j’ai seulement une paire de 7,  je  ne dois pas faire la tête, être triste ou malheureux et conséidérer que la partie est perdue, bien au contraire, je dois jouer au mieux. C’est pareil dans la vie, quelque soi ma position, je dois faire au mieux. Perdre ou gagner, échouer ou réussir, ça ne dépend pas de moi mais bien vivre ma vie et faire tout ce qu'il m'est possible de faire, cela ne tient qu'à moi.

L’idéal+stoïcien_+l’impassibilité+du+sage

La base du stoïcisme c’est que l‘homme est donc maitre de lui-même et pour cela il faut qu’il prenne conscience de lui-même.

 

 

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